Aménagements
Un article RBTF de Mathieu Chassignet, ingénieur transports et mobilité de l'Ademe, analyse l'impact de la piétonnisation des centres-villes sur les commerces, prenant des cas concrets en France et dans d'autres villes d'Europe et du monde. Les conclusions confirment bien ce que l'on savait déjà : l'impact a plutôt tendance à être positif.
Les commerçants s'inquiètent souvent de la piétonnisation, craignant une baisse des ventes. Cependant, des études menées dans plusieurs villes françaises (Rouen, Lille, Nancy) montrent que la majorité des clients vivent à proximité, utilisent principalement la marche ou les transports en commun pour faire leurs courses, et préfèrent des espaces apaisés avec moins de voitures.
Ces études révèlent aussi que les commerçants surestiment l'utilisation de la voiture par leurs clients. Par exemple, à Nancy, les commerçants pensaient que 77 % de leurs clients venaient en voiture, alors que ce chiffre n'était en réalité que de 35 %. Les clients piétons et cyclistes étaient sous-estimés de manière similaire.
De plus, des exemples à l'international, comme en Espagne et en Amérique du Nord, montrent que la piétonnisation a souvent entraîné une augmentation du chiffre d'affaires des commerces.
En conclusion, bien que les commerçants craignent souvent la piétonnisation, les données suggèrent qu'elle peut effectivement augmenter la fréquentation et les ventes en rendant les centres-villes plus agréables.
Bien que l'article traite du centre-ville des grandes métropoles, nous sommes convaincus que les conclusions sont applicables à des villes comme Huy. Nous pensons notamment à la Rue Neuve dont l'espace est majoritairement alloué aux automobiles. Il ne reste plus que de la volonté pour démontrer une fois encore que le chiffre d'affaire des commerçants augmentera si cet espace devient convivial et agréable pour tous les usagers actifs.